Chaque humain sur notre belle planète vit avec sa propre philosophie...
Un pourcentage de cette population est motard...
Ah, les motards… Nous sommes souvent vus par la
société d’une seule et même forme…
Bruyants, irrespectueux des règles, habillés en cuir,
barbus et surtout… A part…
Si tu es motard, tu sais ce qu’est la « famille
motarde »…
Si tu ne l’es pas, tu vas l’appréhender de mon point de vue.
Si tu ne l’es pas, tu vas l’appréhender de mon point de vue.
Il y a toutes sortes de motards, tu les a déjà vus se
faire un signe de la main ou du pied mais tu ignores toutes les subtilités.
Je pense que chaque motard a sa moto, que chaque moto
a sa philosophie, et que chaque philosophie a son motard…
Bref, une boucle sans fin, une sorte de secte, ouverte
à toute personne voulant trouver une forme de liberté ou d’indépendance.
En règle générale, les motards sont bruyants. A moto
ou à pied, le motard s’exprime.
Plaisir masculin diront certains, sécurité pour d’autres
et même plaisirs de faire chier le peuple pour une dernière partie…
Je pense personnellement faire un peu partie des trois
et je l’assume totalement. Tout dépend de mon humeur et du contexte.
En parlant de contexte…
Comme dirait belle môman, « une moto c’est une
moto, un guidon, deux roues et un moteur qui fait du bruit ».
Oui, Mais pas que… Avant de parler des différentes
philosophies de voyage à moto, rappelons qui sont les motards.
Oui car dans une famille, il y a le père sage, le fils
foufou, le grand-père qui a tout vu et surtout, le tonton d'Amérique.
Décryptage.
Il y a les motards branchés qui vont s'acheter une mob
à la mode, qui plait au plus grand nombre et qui rendra jaloux tous les
copains.
Il y a les motards utilitaires. Ils prendront leur
moto chaque jour que Dieu fait pour aller au boulot car ils gagneront un temps
précieux sur leur temps de boulot dodo.
Il y a les motards full power qui prendront une moto
sportive qui n’a rien à faire sur la route car inexploitable mais qui malgré
tout, défendront bec et ongle leurs engins.
Il y a les motards pauvres. Souvent jeunes permis et
jeune tout court d’ailleurs… Leur moto ce n’est pas la meilleure, ce n’est pas
la plus belle mais c’est la première et pour cette raison, tout le monde leur
excusera leur choix. Quoique…
Il y a les motards pistards. Eux ne poseront leurs
roues que sur des pistes adaptées à la pratique de cet exercice -cherchant
des shoots d’adrénalines-, et sont des "pilotes de courses". Ces derniers sont
souvent accompagnés d’un camion, d’une caravane et d’un attirail énorme.
Il y a les motards sectaires. Ceux-là achèteront une
marque, une seule durant toute leur vie. Et quoi qu’il arrive, elle restera la
meilleure. Qu’elle soit italienne, américaine, anglaise, japonaise ou merdique,
c’est celle-ci est pas une autre…
Il y a les motards indécis qui achèteront une moto
appelé « Roadster » car ils pourront tout faire avec. Le trajet
boulot, des balades entre potes, se la jouer devant les copains et même de la
piste…
Il y a les motards croteux. Ceux-là roulent rarement
sur la route. Ils pilotent des motos-cross ou des enduros et leurs plaisirs,
c’est la poussière, la terre, la boue, l’eau, l’air, les arbres… Rien de bien
« normal » mais chacun son truc comme on dit.
Pour finir et j’en ai surement oublié...
Il y a les motards routards.
Ceux qui voyagent avec une moto chargée comme une mule
ou un petit sac à dos.
Ceux-là sont prêts à prendre la route et à dépasser
les frontières que seul l’esprit se fixe.
Ce sont de ces motards dont je veux parler car je pense
faire partie de ce petit groupe bien particulier.
Le voyage à moto est un choix qu'on ne fait jamais par
hasard. La météo n'est pas toujours avec nous et malgré tout, il faut avancer.
D'un autre côté, le sentiment de liberté que cela procure dépasse amplement cet
inconvénient et fait vite oublier l'averse prise 10 kilomètres plus tôt.
Quelquefois, on la déteste. Quand il fait trop chaud
sous le cuir en plein été. Lorsque la route vient d'être refaite et que la
pratique de la moto devient un numéro d'équilibriste sur une couche de gravier
toute neuve. Mais tôt ou tard, le plaisir revient et nous permet de tout
oublier.
En outre, la moto est un aimant. Les personnes que
l'on rencontre quel qu'elles soient veulent savoir d'où l'on vient, où l'on va,
pourquoi, comment et à quelle vitesse.
Il y aura toujours la barrière de la langue lorsque
l'on passera une frontière mais quoi de plus attirant visuellement qu'un engin
qui fait du bruit chevauché par des Daft Punk ?
Tous les voyageurs doivent comprendre ce sentiment de
partage et de curiosité mais je pense que la moto l'amplifie. Une plaque
d'immatriculation apprend vite à celui qui la lit qu'un motocycliste n'est pas
du coin. Et lorsque l'on voit le paquetage harnaché sur la moto, on sait de
suite qu'il s'agit d'un routard.
Comme un escargot qui transporte sa maison sur son
dos.
A moto, on va plus vite. On se faufile en ville. On
grimpe plus facilement les cols de montagnes. On double aisément un camping-car
qui nous bloque la vue. On s'engage dans un chemin étroit en ayant la capacité
de faire demi-tour quand on veut.
Mais surtout, on peut s’arrêter où bon nous semble car
la moto de par sa taille se stationne plus facilement que tout autre moyen de
locomotion.
Au bord d'un lac de montagne, le long d'une route de
campagne pour admirer les animaux dans les près, sur une corniche surplombant
la mer et ses surfeurs.
Voilà le réel avantage de la moto, être libre.
Comme tout routard, qu'il soit piéton, automobiliste
où quoi que ce soit, différents styles se mélangent.
Il y a l'organisé qui aura préparé chacune de ses
étapes. Du début de journée à la fin, il sait où il dormira, où il mangera, ou
il s'arrêtera faire des photos et surtout, quelle route il prendra car à moto,
la route est primordiale.
Il y a l'extrême inverse, qui part avec "sa bite
et son couteau". Celui-là, on le reconnait vite car ses bagages sont
généralement plus fins que ceux des autres. Il a une carte sur laquelle il
décide au jour le jour sa future destination. Il dort au mieux dans un hôtel
trouvé sur la route, et au pire, en pleine nature en se lavant dans une rivière
de montagne. D'autre frappent aux portes espérant trouver un gite et un
couvert.
Il y a le curieux qui roule tranquillement mais
cherche tous les points d’intérêt possibles et imaginables. Les
églises, les points de vue, les caves à vin, les dégustations de produits du
terroir, les artisans et spécialités du coin.
Il y a le pressé. Ne lui demandez pas de vous montrer
une photo de son voyage, il n'en a pas. Il a simplement voyagé pour la route,
il ne s'est pas intéressé à quoi que ce soit en dehors de la qualité du bitume,
du nombre de virages qu'il reste à prendre avant le col ou de la présence de
gravillons sur la route qui va au bord de la mer. Son but, c'est le plaisir de
rouler et s'il voyage, c'est qu'il a déjà posé ses roues sur toutes les routes
de sa région.
Depuis que je voyage à moto, je suis passé par tous
ces modes de voyages.
Les uns après les autres, je me suis vite rendu compte
qu'il manquait quelque-chose en rentrant à la maison. La première année, en
n'ayant rien organisé, je suis rentré plus tôt que prévu. La suivante, je n'ai
pris que trop peu de photos car trop absorbé par les virages qui défilaient les
uns après les autres. Etc...
J'ai ensuite rencontré Elise et c'est elle qui m'a
fait prendre conscience que pour voyager heureux, et pour rentrer à la maison
avec aucun regret, il fallait mixer tout ça.
On a donc préparé tranquillement notre voyage en axant
celui-ci sur les destinations qui nous tentaient. Malheureusement, il y en
avait trop et on a dû faire des choix, mais qu'importe, ce sera pour la
prochaine fois.
On a pris énormément de plaisirs en ayant choisi de
belles routes viroleuses. Mais contrairement au passé, ces routes menaient à une
curiosité.
Aujourd'hui cette philosophie du voyage me rend
heureux, libre et curieux de tout.
Au final, on peut vraiment dire qu'il y a autant de
motards qu'il y a de philosophies à moto.
Au fond, le motard n'est qu'un homme pourvu d'une
machine...
Penses-y, la prochaine fois que tu en croiseras
un.
Il n'est pas si différent de toi finalement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire